ALGER- Karima Si Mohand était connue pour ses positions humanitaires ayant marqué son parcours professionnel et sa vie vouée principale à l’Etablissement public hospitalier (EPH) de Birtraria (Alger), établissement qu’elle a géré 12 années durant.
Feu Karima Si Mohand, qui a passé 27 ans de sa vie en tant que cadre au sein de l’EPH de Birtraria (Alger), dont 12 ans en tant que directrice générale est décédée le 27 janvier dernier des suites du covid-19, a réussi à rassembler autour d’elle tous le personnel ce qui a fait d’elle un exemple à suivre dans la gestion et l’humanisme.
La défunte a également été d’un énorme soutien aux patients même quand elle était mourante, des services qui ont fait d’elle une maman et une sœur pour tout un chacun avant d’être une collègue. Elle était connue pour son amabilité et ses positions « fermes » qui lui ont valu le respect et la considération de tous les responsables et tous les corps du secteur sanitaire, tant à l’intérieur de l’établissement sanitaire qu’à l’extérieur.
Parmi ses positions courageuses figure sa défense de l’établissement placé sous sa direction à travers la préservation d’un immeuble historique se trouvant à l’intérieur de la clinique de médecine interne « Arezki Kahal » relevant de l’EPH de Birtraria, outre la mise en place d’un chapiteau à l’intérieur de l’hôpital qui était, selon elle, « la solution exemplaire » durant la 3e vague après la hausse des cas de contamination au covid-19 et la saturation de tous les services.
Cette démarche a failli lui couter son poste de directrice générale. Pour ne pas être exposée à toute sanction, feu Karima Si Mohand a fait appel, grâce à ses bonnes relations, à tous les habitants d’El Biar et des bienfaiteurs qui l’ont aidé à mettre en place un immeuble préfabriqué d’une capacité de 6 lits qui a permis de réduire la pression sur l’établissement.
Dans son milieu professionnel, tous ceux qui ont côtoyé la défunte, de près ou de loin, l’aimaient, car elle « prêtait oreille attentive » à toutes les préoccupations socioprofessionnelles des travailleurs en apportant son soutien à tous ceux qui visitent son cabinet.
La regrettée a également placé l’intérêt du patient au-dessus de toute considération, en recevant quotidiennement des patients sans protocole ni rendez-vous, s’efforçant de les prendre en charge en temps opportun en fonction des conditions et des spécialités de l’hôpital.
Parmi ses positions marquantes, l’histoire d’une mère qui n’avait pas les moyens nécessaires pour faire des scanners pour son fils. Elle s’est adressée à la défunte pour un soutien et une assistance. L’ancienne directrice de l’hôpital a retiré, alors, un collier d’or de son cou pour l’offrir à cette famille.
Parmi ses actions caritatives, la regrettée a recruté un jeune homme chômeur qui prenait l’hôpital comme abri, selon les travailleurs de l’hôpital.
La défunte a reçu plusieurs propositions de la part du ministère tutelle pour occuper le poste de directrice de CHU, mais elle a refusé la fonction en préférant la poursuite de son parcours à la tête de l’EPH de Birtraria.
APS