Bien que la saison estivale n’ait pas encore été lancée officiellement, plusieurs plages de la Corniche oranaise se retrouvent déjà prises d’assaut par les citoyens.
Dès que le mercure grimpe sensiblement, les Oranais prennent le chemin de la côte avec une préférence certaine pour les plages ouest de la wilaya, comme Saint-Roch, Bousfer et Aïn El Turck, plus fluides et réputées par leur grande étendue de sable. Cependant, tout comme durant les années précédentes, le même problème ressurgit dans la partie du littoral qui s’étend entre Aïn Turck jusqu’à Bousfer. Les estivants qui, malgré la surveillance et la vigilance des services de sécurité, continuent de faire face au diktat des plagistes et celui des «parkingueurs».
A Beauséjour, l’une des plages les plus fréquentées de la commune d’Aïn Turck, les squatteurs en quête de gain facile ont déjà posé leur matériel avant l’heure. Ils ont accaparé la totalité des lieux bien avant l’annonce officielle de l’ouverture des plages. Toutes les parcelles sont soigneusement départagées entre des groupes de jeunes, dont la plupart sont issus de quartiers défavorisés des mêmes contrées. Ainsi, pas moins de 500 DA doivent être déboursés pour quatre chaises, une table et un parasol. Aussi, les automobilistes doivent obligatoirement s’acquitter des frais du parking, fixés à 200 DA, et ce, quelle que soit la durée de stationnement, au risque de se faire insulter, voire même agresser par des jeunes qui se sont autoproclamés gardiens de parking avec leurs habituels gourdins.
«La crise actuelle et le chômage endémique ont accéléré le recours à cette pratique, et ces jeunes n’ont qu’un seul objectif : engranger le maximum d’argent, ce qui leur permettra d’assurer une garantie pour les mois incertains à venir», nous a confié ce jeune gardien de parking pour justifier ces pratiques qui n’ont pas lieu d’être.
Pourtant, l’accès à cette plage n’est toujours pas autorisé par les pouvoirs publics. Les agents de l’ordre qui se trouvent a l’intérieur du poste de police, installé sur place, il y a près de deux années, se montrent «peu regardants» sur ce phénomène.
«Ce qui nous apporte le plus c’est la sécurité des estivants. Il y a deux années, cette plage était un lieu de débauche. Il y avait des agressions presque tous les jours. Il faut dire que notre présence ici, a encouragé beaucoup de gens, notamment les familles à venir fréquenter de nouveau cette plage», nous a expliqué l’un des trois policiers chargés d’assurer la sécurité dans cette plage située en contre bas du centre ville d’Aïn El Turck.
Ceux qui aiment le calme et la quiétude optent plutôt pour la paisible plage de Bomo qui se trouve dans la commune de Bousfer. Ici, il n’y a aucun plagiste pour louer des tentes ou des parasols. Certains préfèrent se baigner, d’autres bronzer sagement sur leurs serviettes tout en pianotant sur leurs Smartphones, pendant que des petits groupes optent pour une partie de beach-volley.
Mais il y’a également ceux qui préfèrent la mode des solariums, qui ont vu le jour depuis quelques années sur la Corniche oranaise, pour la tranquillité et les nombreuses prestations qu’ils offrent. Parmi ces plages dites privées, les plus renommées sont l’Eden Palace Oran, la Plage Reinette, New Beach, ou encore le complexe des «Andalouses», une autre célèbre et prestigieuse station balnéaire, située dans la commune d’El Ançor, à 25 kilomètres de l’ouest de la ville d’Oran.
On y trouve un service de haute qualité qui ne laisse guère insensible ceux qui s’y rendent. D’ailleurs, au complexe des «Andalouses» où l’on enregistre déjà l’arrivée des premiers vacanciers, un riche programme d’activités comprenant, entre autres, des cours d’équitation et de voile, est prévu durant la période des Jeux méditerranéens.
Marché de la Bastille : Au grand bonheur des petites bourses
Le marché de la Bastille est une très longue rue piétonne traversant une large partie du centre ville d’Oran, où tables et marchands et boutiques s’offrent aux passants. En dépit de l’insalubrité des lieux, le plus ancien marché de la ville d’El Bahia est prisé par la population locale, notamment les foyers aux revenus modestes. On y trouve de tout, des produits de différentes qualités et à des prix défiant toute concurrence.
Par exemple, un kilogramme de fraise qui se vend ailleurs entre 170 et 200 DA est proposé à 130 DA. On peut également trouver un grand nombre de bouchers, vendeurs d’épices, et bien sûr de fruits et légumes. La poissonnerie y est également présente.
On y vend du Msemen, du Regag (des galettes de semoule feuilletées), et d’autres gâteaux traditionnels, propres à la région. Mais ce qui fait la particularité de ce marché est qu’on peut trouver du pain et du poisson frais même à des heures tardives (19h).
M. F. / horizons