Rejoindre les BRICS figure parmi les annonces phares du Président Tebboune en 2022. Cette bonne nouvelle avec les politiques économiques et sociales, l’Algérie s’est métamorphosée.
Les progrès rapides dans divers domaines enregistrés par l’Algérie durant ces trois dernières années ont ouvert la voie à son adhésion à l’un des plus grands ensembles économiques et politiques du monde, le groupe des Brics, qui regroupe jusqu’ici cinq pays : le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, qu’elle a demandé de manière officielle à rejoindre, même si cela nécessite encore des efforts à faire notamment pour améliorer son PIB, comme l’avait expliqué le président de la République.
Cette ambition de l’Algérie à jouer dans la cour des grands est le résultat d’une constante amélioration de ses indicateurs économiques, dont les exemples ne manquent pas. À commencer par le domaine énergétique qui sert de support et dans lequel l’Algérie est revenue à son niveau naturel, grâce aux investissements qui ont été consentis par la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach, mais aussi dans le secteur agricole, en particulier la production céréalière où le pays exprime son ambition d’atteindre son autosuffisance.
BRICS : l’Algérie veut intégrer la cour des grands
A cela s’ajoutent la relance sur un bon pied de l’industrie automobile, à travers l’encouragement de la sous-traitance et des industries énergétivores parmi lesquelles la production des engrais qui s’est manifestée à travers le lancement de grands projets structurants, notamment le projet intégré de phosphate qui permet d’extraire et de traiter 10 millions de tonnes de phosphate brut et de convertir 1,2 milliard de mètres cubes de gaz naturel pour produire environ 6 millions de tonnes d’engrais par an, ainsi que le projet de réalisation d’un complexe industriel pour convertir 700.000 t de phosphate transformé pour produire du phosphate alimentaire, des engrais phosphatés et d’autres produits chimiques. Ces «bouleversements» que connaît le secteur économique vont de pair avec la politique sociale qui a été mise en avant pour la prise en charge des catégories vulnérables par le biais des augmentations salariales des travailleurs ainsi que les pensions de retraite et les allocations chômage instituées pour la première fois en Algérie et dans le monde arabe.
De profonds bouleversements
Dans ce contexte, une dépêche de l’agence officielle APS qui établit une sorte de bilan des réalisations à plus de la moitié du mandat du président Tebboune à la tête de l’Etat fait ressortir en effet des «bouleversements en matière de restauration de l’autorité de l’Etat, de mise en place d’un nouvel édifice institutionnel digne des grandes démocraties, de profondes réformes économiques, une consolidation d’une politique sociale qui protège les couches les plus vulnérables, et un retour en force sur la scène internationale et transformation numérique». En revenant sur les circonstances «défavorables» dans lesquelles le président de la République a pris ses fonctions, notamment la propagation de la pandémie de Covid-19 qui a marqué la moitié de cette période, laquelle était suivie par la guerre en Ukraine, entraînant de grandes répercussions économiques et des mutations géopolitiques internationales, la même source soutient que l’Algérie «a su comment tirer son épingle du jeu». Tant sur le plan épidémiologique qu’économique puisqu’elle arrive à réaliser un taux de croissance de plus de 3.2%, contrairement à ce qui se fait ailleurs, et l’inflation n’a pas atteint le même pic, grâce au maintien du soutien aux prix des produits de première nécessité.
L’APS annonce «d’autres surprises en 2023»
La dépêche de l’APS a fait état de «transformations radicales» à plus d’un niveau, dont la mise en place d’«édifice institutionnel digne», à travers une succession d’échéances électorales pour la nouvelle constitution et le renouvellement des assemblées élues. Hormis les réformes économiques, la même source s’appesantit en outre sur le retour en force sur la scène internationale de l’Algérie. Mais loin d’avoir fini de surprendre, «le président Tebboune, soucieux d’anticiper les grands défis de demain, (…) nous réserve bien des surprises pour l’année 2023», indique l’agence officielle, avant de conclure qu’«en trois ans, le président Tebboune a provoqué le déclic, tout le monde regarde désormais dans la même direction. Il y a une union sacrée autour de son projet».
Par Amar R. / lalgerieaujourdhui