La première journée de la session annuelle du Comité de l’ONU sur la décolonisation, lundi, a été le théâtre d’une opération d’aiguillage méthodologique infligé par le représentant permanent de l’Algérie, Nadir Larbaoui, à la délégation marocaine, désorientée et navigant à vue.
Après avoir prononcé un discours consacré à la question du Sahara occidental, l’ambassadeur Larbaoui a réussi, à la faveur de deux prises de paroles en guise de droit de réponse, à pousser la délégation marocaine, sous la houlette du parfait exemple de ce qu’il ne faut absolument pas faire en diplomatie, le nommé Omar Hilale, dans ses derniers retranchements.
Ce dernier, et comme à son habitude, avait prononcé un discours »hors-sujet » et en droite ligne avec le stratagème éculé consistant à dévier le débat de son objet et de tenter d’induire la communauté internationale en erreur par des propos et des attaques infondés contre l’Algérie.
Ainsi, l’assistance a eu droit à une démonstration par l’exemple tangible sur l’incapacité du représentant marocain à se départir de sa vieille et usitée recette qui est celle consistant à esquiver le vrai débat de fond sur la décolonisation en voulant présenter le sinistre « plan d’autonomie » comme unique et seule option.
Confronté à la réalité des faits et aux arguments implacables présentés par M. Larbaoui, l’ambassadeur du Maroc s’est enfoncé davantage dans sa bulle de déni et d’autosuggestion, particulièrement lorsqu’il a été confronté à une vérité historique assénée par le diplomate algérien, lorsque le Maroc avait proposé en 1975 le partage du territoire du Sahara occidental, d’abord à l’Algérie ensuite à la Mauritanie. Proposition à l’époque refusée par l’Algérie car s’agissant d’un territoire non autonome.
Nadir Larbaoui a mis en exergue l’élan renouvelé, durant la séance consacrée à la question du Sahara occidental, de solidarité et de soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination de la part de plusieurs délégations.
Cet élan, a-t-il indiqué, « est une source d’optimisme et d’espoir et il est la preuve de la persistance de la conscience vive et vibrante des peuples libres épris des valeurs humaines et des principes fondamentaux des droits de l’Homme ainsi que des buts et des objectifs des Nations unies ».
Il a, cependant, noté « le peu de progrès réalisé, jusqu’ici, dans le processus de décolonisation qui reste une source de réelle inquiétude, étant donné que le Sahara occidental est l’un des 17 territoires à décoloniser, inscrit depuis 1963 comme tel, et qui est considéré comme la dernière colonie en Afrique, en attendant la pleine mise en œuvre de la résolution historique 1514 ».
Fildalgerie / Kamelia el Malik