Par Mohamed K / jeune-independant
Le gouvernement français vient d’ajouter dans sa liste verte spécial Covid-19 vingt-six pays. L’Algérie, encore une fois, n’y figure pas alors que le Maroc a été intégré. La France a établi depuis l’apparition de la pandémie trois listes.
Une carte des pays verts, oranges et rouges, laquelle est actualisée à chaque fois que cela est nécessaire. La dernière fois, c’était vers la mi-février 2022, au moment où la pandémie connaissait un véritable reflux, et ce à travers le monde.
En demeurant sur la liste orange, les Algériens se sentent quelque peu victimes d’une discrimination sanitaire qui n’a pas lieu d’être, notamment avec ce classement qui leur impose des règles et des restrictions dans les voyages.
Pourtant, l’Algérie n’a jamais connu de pics désastreux, même au plus fort moment de la propagation de la Covid-19 et ses variantes les plus dangereuses, à l’image du Delta. Les cas de contamination n’ont jamais dépassé un seuil inquiétant semblable à celui qu’ont connu des pays nord-africains ou du sud de la Méditerranée. Les bilans des cas de décès sont encore là pour prouver ce constat. Ces dernières semaines, le nombre de contaminations a baissé d’une manière spectaculaire pour atteindre une soixantaine de cas, soit le niveau d’il y a deux ans, tout au début de l’apparition de la pandémie.
Tous les spécialistes, aussi bien les officiels que les indépendants, sont unanimes pour dire que l’Algérie est loin d’être un pays vecteur ou à risque. Alors, les ressortissants algériens voudraient savoir pourquoi ce classement négatif et quels sont les dessous cachés. Sur les réseaux sociaux, ils expriment leur colère et leur indignation, estimant qu’il s’agit-là d’une pure discrimination et d’une décision qui ne repose point sur des critères valables.
Cette liste orange, établie par la France, regroupe les pays dans lesquels on observe une circulation active du virus dans des proportions maîtrisées, sans diffusion de variants préoccupants.
Les internautes algériens reconnaissent aux autorités sanitaires et politiques françaises la totale liberté de classer ceux qu’elles veulent comme «pays sains» et d’imposer les restrictions à d’autres, comme elles le font pour le refus de l’octroi des visas, dont les Algériens sont les principales victimes, selon les propres chiffres annoncés par les autorités consulaires françaises.
Ainsi, pour les voyageurs algériens les plus chanceux pour avoir décroché un visa, il faudra encore s’accommoder avec les nombreuses restrictions imposées par Paris, et ce pour de longues semaines encore.
Pour rappel, pour voyager en Europe, des obligations de test préalable et de quarantaine peuvent s’appliquer. Les voyageurs vaccinés (schéma vaccinal complet) ne sont pas soumis au régime des motifs impérieux. Ils doivent présenter, en complément de leur attestation de vaccination, une déclaration sur l’honneur attestant d’une absence de symptômes d’infection à la Covid-19 et de contact avec un cas confirmé de Covid-19.
Les voyageurs non vaccinés en provenance d’un pays en zone orange, à l’instar de l’Algérie, doivent, quant à eux, présenter un test PCR négatif de moins de 72 h ou antigénique négatif de moins de 48 h avant le vol. Les enfants de moins de 12 ans sont dispensés de test.
Malgré l’allégement de certaines restrictions concernant les voyages, une assurance spéciale Covid est devenue obligatoire dans 34 pays (Algérie, Bénin, Namibie, Seychelles, Russie, Brésil, Chili, Costa Rica, Salvador, Cambodge, Chine, Maldives, Philippines, Thaïlande…). Les autorités des pays concernés imposent une attestation d’assurance avec mention “Covid” garantissant la couverture d’éventuels frais sur place liés à la maladie : quarantaine dans un hôtel, rapatriement sanitaire, etc. Le contrôle du document s’effectue le plus souvent lors de la montée dans l’avion et conditionne parfois l’obtention du visa.
Par Mohamed K / jeune-independant