DES ALGÉRIENS BRAVENT LES MESURES SANITAIRES Plages de contamination !

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Par Samir OULD ALI / liberte-algerie

De nombreux Algériens continuent de braver les mesures de prévention sanitaire, interdisant, entre autres, les plages à la baignade, en ce contexte de remontée des contaminations par le Covid-19. Les plages du pays sont remplies d’estivants au nez à la barbe des services de sécurité. 

À l’entrée d’Aïn Franine, première plage de la corniche est d’Oran, un barrage fixe de la Gendarmerie nationale bloque la route menant vers le rivage et interdit l’accès aux rares automobilistes qui s’y risquent en cette période de montée des cas de contamination par la Covid-19. Les gendarmes sont fermes : les baignades sont interdites, aucun véhicule n’est autorisé à franchir la barrière.

Quelques kilomètres plus loin, les plages de Kristel (Dehilis, Aïn Defla) sont aussi interdites d’accès par le même corps de sécurité et les estivants qui s’y risquent sont systématiquement refoulés. Depuis l’instauration des nouvelles mesures de restriction pour faire face à la pandémie de Covid-19, les plages oranaises autorisées font l’objet d’une surveillance plus ou moins serrée des différents services de sécurité. Résultat, tables et parasols ne sont plus tolérés sur le sable, et la foule, qui constituait un facteur de transmission du virus, a disparu des plages.

Pour autant, les plages non surveillées et les criques rocailleuses difficiles d’accès continuent d’être fréquentées par les jeunes baigneurs et les pêcheurs à la ligne. Ainsi, les petites plages rocheuses tout au long de la côte allant d’Aïn Franine à Kristel sont régulièrement investies par les baigneurs et les pêcheurs, généralement de la région. Et manifestement, ils ne sont pas inquiétés par des services de sécurité beaucoup plus soucieux d’empêcher l’accès aux grandes plages et la formation de la foule synonyme de risque de propagation de la pandémie. Dans la région d’Aïn Turck, sur la corniche ouest, des Oranais insouciants continuent de s’adonner à leurs activités balnéaires en dépit d’une surveillance naturellement plus accrue compte tenu de la notoriété de la région balnéaire.

“Si Bomo-Plage, l’Étoile et toutes les plages connues de la corniche ouest sont fermées et surveillées, les autres rives sont fréquentées. Il est vrai qu’il n’y a pas de groupes ou de rassemblements, mais les gens se baignent”, témoigne un habitant d’Aïn Turck en soulignant, cependant, avoir assisté à plusieurs interventions des éléments de la police ou de la gendarmerie pour chasser les estivants qui, une fois les forces de l’ordre reparties, n’hésitent pas à réinvestir les lieux.

“En fait, on assiste un peu au jeu du chat et de la souris”, résume notre interlocuteur en constatant que certains policiers ou gendarmes “ferment parfois les yeux lorsqu’il s’agit de baigneurs isolés ou d’habitants de zones côtières”, conclut notre interlocuteur. Pour le moment, aucune information officielle sur d’éventuelles interpellations ou verbalisations de contrevenants à l’interdiction d’accès aux plages n’a été communiquée aux médias par les instances concernées. Si la chaleur étouffante des dernières semaines peut expliquer le désir de se rafraîchir en Méditerranée, les risques de contamination encourus devraient dissuader les plus optimistes. Particulièrement en plein pic de cette troisième vague qui n’a pas fini de faire des morts et d’éreinter un corps médical au bord du burnout. 

Par Samir OULD ALI / liberte-algerie

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