Des produits algériens font le bonheur des Tunisiens

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Prix à la portée des familles démunies

Devant la cherté de la vie et les conditions sociales de plus en plus difficiles qui prévalent chez notre voisin tunisien, les commerçants et familles démunies de ce pays sont contraints  de franchir la frontière Est de l’Algérie dans le but de s’approvisionner en produits alimentaires et autres, en particulier durant ce mois sacré. En effet, ces Tunisiens se rabattent sur les produits « made in Algeria», pour une simple raison : le prix de la marchandise algérienne est moins cher par rapport à celle de la Tunisie, dont la qualité est identique.


Par Zahir R.

Compte tenu de la subvention par l’Etat aux produits de large consommation et de la valeur plus élevée du dinar tunisien par rapport à la monnaie nationale, soit 38 dinars tunisiens pour 1 dinar algérien, les marchandises algériennes demeurent indubitablement plus accessibles aux citoyens tunisiens.

Selon un témoignage d’une vidéo postée sur les réseaux sociaux, des commerçants de Tunis ont affirmé que des produits algériens, notamment agroalimentaires, ont soulagé les familles démunies. Leurs prix sont moins chers comparativement à ceux de leur pays, avec une marge différentielle dépassant les 20 dinars tunisiens

Des biscuits, yaourts, boissons gazeuses et jus, des dattes et autres produits, sont commercialisés à Tunis à des prix concurrentiels. D’après un détaillant tunisien spécialisé dans la vente de ces produits, le ménage trouve ses comptes avec ces produits de qualité ramenés de la frontière algérienne, notamment des wilayas de Tébessa et d’El-Oued, tout en précisant qu’ils ne sont de la contrefaçon.

«On ramène certes de petites quantité, mais qui n’ont rien à voir avec la contrebande. On les fait passer depuis le passage frontalier Oum Teboul, d’une manière légale et sous le regard des Douanes», a indiqué ce même commerçant.

Après le carburant, le lait en poudre ou en sachet est le produit le plus prisé. Ce produit de base subventionné par l’État est très demandé de l’autre côté de la frontière, à la fois par les consommateurs domestiques et les fabricants des produits laitiers tels que que les yaourts, les fromages. Les Tunisiens évitent, toutefois, de prendre des produits interdits aux postes frontaliers où ils sont contrôlés, à l’aller et au retour, par les agents douaniers.

Il est à noter que l’Algérie et la Tunisie sont liées avec un accord commercial préférentiel depuis 2014. Plusieurs produits bénéficient des avantages fiscaux à l’exportation et à l’importation. À titre d’exemple, les produits industriels, agricoles et agroalimentaires sont exemptés de droit de douane.

Les deux gouvernements œuvrent, en outre, à mettre en place un atelier pour la relance de cette zone économique dans le but d’élargir les domaines de collaboration entre les deux pays et d’ouvrir de nouvelles opportunités d’échanges commerciaux dans tous les domaines, notamment, entre les zones frontalières algériennes et tunisiennes.

Par ailleurs, le déficit de la balance commerciale en Tunisie ne cesse de s’aggraver. Il s’est établi, jusqu’au 30 avril 2019, au prix courant, à un niveau de 6 336,9 millions de dinars (MD), contre 5 085,4 MD, durant les 4 mois de l’année 2018, selon l’Institut national de la statistique (INS). D’après l’INS, la balance commerciale est déficitaire à cause du manque enregistré avec certains pays. Il s’agit en premier lieu d’un grave déficit avec la Chine, estimé à 2 011,7 MD, viennent ensuite l’Algérie (-1 161,9 MD), l’Italie (-1 089,8 MD), la Turquie (-603,9 MD) et la Russie (-553,3 MD).

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