Dans un rapport remis au Conseil de sécurité, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, se dit préoccupé par la reprise des hostilités entre le Maroc et le Front Polisario, «un revers vers l’obtention d’une solution politique».
Le contentieux du Sahara occidental, considéré comme un «territoire non autonome» par les Nations unies (ONU), oppose depuis des décennies le Maroc au Front Polisario, soutenu par l’Algérie. La situation s’y est «fortement dégradée» depuis un an, estime le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans un rapport remis au Conseil de sécurité et obtenu, samedi 2 octobre, par l’Agence France-Presse (AFP).
La reprise des hostilités entre le Maroc et le mouvement indépendantiste du Front Polisario, ainsi que la pandémie de Covid-19, «ont considérablement modifié l’environnement opérationnel de la Minurso [opération de l’ONU formée de 235 observateurs], limitant la capacité de la mission a exécuter son mandat», ajoute-t-il dans ce document pas encore rendu public, a rapporté Le Monde.
En affirmant être «profondément préoccupé» par les événements survenus depuis un an au Sahara occidental, le chef de l’ONU estime que «la reprise des hostilités entre le Maroc et le Front Polisario est un revers majeur vers l’obtention d’une solution politique» a ce conflit ancien.
«Il subsiste un risque évident d’escalade tant que les hostilités persistent» et «j’appelle donc les parties a calmer la situation et cesser immédiatement les hostilités.»
Le dernier revers pour le Maroc date de mercredi. La justice européenne a annulé deux accords de partenariat commerciaux entre le Maroc et l’Union européenne concernant le Sahara occidental, a la demande des indépendantistes sahraouis qui se sont félicités d’une décision « historique » pour leur cause.
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