lexpressiondz / Idir CHACHOUA
Malgré la sensibilisation des médecins et même des muftis en religion, il est constaté qu’il n’est pas aussi facile de faire admettre aux malades de ne pas jeûner. C’est une conviction religieuse des plus indiscutables affirment ces mêmes malades et leurs accompagnateurs rencontrés aux services des urgences médicales quelques instants après la rupture du jeûne (El Maghreb). Ces personnes atteintes de maladies chroniques arrivent aux pavillons des urgences parfois dans un état comateux. En partie, ce sont des diabétiques ou atteints de pathologies rénales, ulcère d’estomac et autres maladies pour lesquelles le jeûne serait contre-indiqué.
À cet effet, les praticiens de la santé, contraints à l’entêtement des malades, se trouvent dans l’obligation de les accompagner et de leur rappeler à chaque fois les conduites à tenir que se soit durant la journée ou après la rupture du jeûne. Cette première semaine, ce sont les urgentistes et spécialistes en néphrologie et en gastroentérologie qui, par le biais des cellules de communication de leurs établissements sanitaires, ont établi des conduites à tenir explicites au profit des malades souffrant de pathologies rénales et gastriques.
S’agissant des maladies des reins, ce sont des pathologies dont la stabilité ou l’urgence dépendent très étroitement de la nutrition, c’est ce qui stabilise ou dégrade l’état de santé du malade «selon l’attention accordée à ce que boit ou mange le malade» explique un médecin urgentiste. On peut lire sur les recommandations des professionnels de la santé, que les malades concernés doivent consulter leurs médecins traitants bien avant l’arrivée du Ramadhan. Les mêmes médecins expliquent toutefois que les formes des maladies diffèrent d’une personne à une autre, c’st au cas par cas. Ils citent quelques cas de maladies des reins.
Par exemple, les calculs rénaux, là, les spécialistes affirment que le jeûne pourrait être observé par le malade. Toutefois, il est recommandé de prendre de grandes quantités d’eau le soir, 2 à 3 litres. Egalement diminuer la prise des produits diurétiques tels que le café, le thé et autres boissons gazeuses pour éviter d’éventuelles déshydratations. Bien entendu, le malade est tenu de respecter le régime alimentaire qu’il connaissait déjà, à savoir, éviter les aliments contenant de l’oxalate ou riches en calcium et aussi veiller à respecter les quantités en protéines autorisées et prendre régulièrement son traitement médical tel que prescrit par son médecin traitant.
Le cas des insuffisants rénaux également est cité. Pour ces malades qui sont arrivés au stade de l’hémodialyse, après l’accord de leur médecin traitant, ils peuvent jeûner le jour où ils ne passent pas à la machine. Il leur est recommandé de prendre correctement leur traitement médical et de veiller à récupérer durant le soir (ftour et souhour)les quantités suffisantes en protéines dépensées lors de la dialyse. Idem pour ces malades, ils doivent contrôler les quantités de liquides avalées, éviter les produits habituellement contre- indiqués et surtout ne pas rater le repas du Souhour, pour pouvoir tenir en bonne forme et échapper à d’éventuels désagréments au jeûne.
Les médecins enfin attirent l’attention des sujets atteints des maladies des reins associées à un diabète, là il est plutôt indiqué de ne pas jeûner, «il n’est pas du tout souhaitable de jeûner» affirment-ils.
Pour leur part, les spécialistes en gastrologie, ont traité le cas des sujets ayant des ulcères d’estomac. « Un estomac avec des ulcères souffre tellement», font-ils savoir. Jeûner ou pas, le malade doit consulter au préalable son médecin traitant.Dans le cas où le jeûne est permis, les mêmes spécialistes expliquent aux malades quelques conduites à tenir. L’on retient des conseils donnés ce qui suit:
– rompre le jeûne avec juste quelques dattes, du petit-lait, lait caillé ou yaourt nature. Ensuite attendre un petit moment (cela pourrait être le temps de faire sa prière), l’estomac sera mieux préparé à recevoir la suite du repas.
– il est recommandé de bien mâcher le manger qui serait constitué, de préférence, de légumes et des fruits non trop acides et de ne pas grignoter en intermittence pour éviter l’excès des secrétions gastriques.
– les piments(piquants), les épices, les aliments gras et les fritures sont à éviter, et les aliments trop froids ou trop chauds également ne sont pàs à prendre.
Enfin, les meilleurs conseils aux ulcéreux, affirment les spécialistes, sont d’éviter le café et les tabacs et de rompre le jeûne si nécessaire au moment opportun. Veiller à garder le moral au top, c’est-à-dire serein, non tendu et pas de nervosité, cela contribue énormément au bien-être du malade.
lexpressiondz / Idir CHACHOUA