Le ministre de l’Industrie a révélé dernièrement que des contacts s’étaient établis avec de nombreux grands constructeurs automobiles pour s’installer durablement dans notre pays, et surtout mettre en place une véritable industrie automobile. Avec l’avènement du nouveau code d’investissement, la filière peut amorcer un véritable décollage et rattraper le grand retard qu’elle accuse.
C’est en tout cas l’avis de plusieurs experts en la matière, à l’image de l’économiste Hocine Racim, qui indique à El Moudjahid que cette nouvelle mouture intègre des éléments nouveaux à même d’encourager l’investissement, plus précisément les IDE, (Investissements directs étrangers).
Mais qu’en est-il des vraies incitations pour attirer les investisseurs ? A cette question, il estime que nous sommes «encore loin», avant de préciser que la loi en question donne des orientations nouvelles et encourageantes, notamment en termes de sanction pour tout blocage d’investissement et d’allègement des procédures de validation de projet à travers la création de guichets uniques ainsi que la centralisation des données entre les différentes administrations. «Est-ce suffisant ? Je dirai non, même si c’est un grand pas en avant. En effet, la nouvelle mouture de loi reste amputée des autres éléments qui sont tout aussi fondamentaux. Je citerai par exemple le fait qu’elle n’aborde pas clairement les questions liées au foncier, aux délais de validation des projets et aux aspects de transfert des dividendes, pour ne citer que ceux-là. Certes, ce nouveau code d’investissement va dans le bon sens, mais il reste des sujets concrets à clarifier afin d’atteindre les objectifs assignés.
J’ajouterai la contrainte liée à l’instabilité juridique et réglementaire qui peut freiner n’importe quel projet d’investissement, aussi ambitieux soit-il», explique le spécialiste, qui affirme que les investisseurs doivent répondre à un cahier des charges dont certaines parties restent, selon lui, vagues, et mériteraient d’être clarifiées.
Mohamed Mendaci / Elmoudjahid