Massi Salami / lejourdalgerie
La hausse record du prix de la pomme de terre continue de susciter des réactions. Hier, Sami Koli, directeur général de la régulation et l’organisation des marchés au ministère du Commerce, a indiqué qu’il n’y a aucune justification à cette augmentation. M. Koli a souligné que des sorties sur le terrain pour les agents du commerce, de l’agriculture et des services sécuritaires sont effectuées afin de lutter contre le phénomène de la hausse des prix de certains biens de consommation. Faut-il rappeler que le prix de ce produit a atteint 160 DA voire 180 DA kg dans certaines régions.
Une raison pour laquelle l’Association de protection du consommateur et son environnement (Apoce) a appelé, dimanche, à une campagne de boycott de la patate. Durant ce mois de ramadhan, une campagne similaire a été lancée sur les réseaux sociaux afin de ne plus acheter la banane dont les prix dépassaient les 700 DA le kilo. Face à cette situation qui impacte lourdement les petites et moyennes bourses, Sami Koli a indiqué, sur les ondes de la Radio nationale, que certaines loi concernant les pratiques commerciales ont été révisées (loi 04-08 et loi 04-02) et seront présentées en Conseil des ministres dans les prochains jours.
L’orateur a révélé, par ailleurs, la tenue, hier, d’une réunion avec différents partenaires, pour ajuster la dernière version de la révision du décret exécutif sur la hausse de la marge de bénéfice des producteurs et des distributeurs de lait. Le texte révisé sera transmis au Secrétariat du gouvernement avant la fin du mois d’avril courant, a-t-il affirmé.
Evoquant le déséquilibre enregistré dans la distribution du lait, il dira que l’approche proposée par le ministère du Commerce au gouvernement est mise en service. Elle consiste en la création d’une application électronique qui permet d’identifier les unités de production de lait, les quantités produites par jour ainsi que le nombre de distributeurs et de commerçants de détail. Sur un autre plan, M. Koli a annoncé que 56 562 interventions des services de la répression des fraudes ont été enregistrées durant les dix premiers jours de ce mois de ramadhan, ce qui a permis de constater 8 807 infractions et l’élaboration de 868 procès-verbaux judiciaires. L’invité du forum de la radio Chaîne 1 a indiqué que dans certains cas, la justice a tranché en prononçant des peines de prison allant de 7 à 10 ans.
Lors du premier trimestre de 2022, a-t-il ajouté, les services de contrôle ont effectué 549 135 interventions, ayant conduit à la constatation de 42 342 infractions. 39 831 procès-verbaux ont été établis et 3 682 propositions de fermeture de commerce. M. Koli a indiqué également que le nombre de marchés ouverts pendant ce mois de ramadhan est de 566 marchés commerciaux à travers le pays, y compris dans les zones d’ombre, où sont proposés tous les produits dont les vêtements pour la fête de l’Aïd.
Massi Salami / lejourdalgerie