Une production de 6,3 millions de litres d’huile d’olive est attendue cette année dans la wilaya de Tizi-Ouzou. C’est ce que nous avons appris des services agricoles locaux.
Production en berne, il s’agit là d’une régression de près de 50 % par rapport à la saison oléicole précédente. Cette baisse est la conséquence de l’alternance « bon an, mal an» des saisons oléicoles. Si bien que dans la tradition de la récolte familiale, notamment lorsque la superficie est dans l’indivision, cette dernière est prise en charge pour deux années avant qu’une autre famille ne prenne le soin de s’en occuper.
En effet, la récolte, qui a commencé bien avant la période habituelle en raison du mûrissement précoce du fruit suite à la hausse des températures anormales pour la saison, ne produira, selon les mêmes prévisions, qu’un peu plus de 17 litres au quintal sur les 370.000 quintaux attendus en production pour une superficie productive de 29.700 hectare sur un total de 38.000 hectares de surface oléicole que compte la wilaya. Soit une moyenne de 12,5 quintaux. C’est dire qu’on est loin de la production de l’année dernière où la récolte était de l’ordre de 24 quintaux à l’hectare.
Par ailleurs, Nadir Boussa en charge de la filière à la DSA invite les oléiculteurs et les propriétaires d’huileries à redoubler d’efforts pour augmenter la production de l’olive et de l’huile de bonne qualité afin de pouvoir pénétrer davantage le marché mondial de l’huile d’olive où le label Algérie est en train de se frayer un chemin. Pour ce faire, il invite les fellahs à en finir avec les anciennes pratiques dans la culture des vergers oléicoles et la collecte, le stockage et la trituration de l’olive rapide pour éviter que le fruit ne se dégrade et donne une huile de mauvaise qualité avec un taux d’acidité élevé non conforme à la norme internationale. Parmi ces bonnes pratiques il les invite à observer la préparation du sol, la réalisation de cuvettes, l’apport d’engrais biologiques. L’utilisation des caisses pour le stockage et le transport des olives qui se doivent être triturées dans les plus brefs délais. « L’utilisation de la caisse pour le stockage et le transport de l’olive aux huileries est fortement recommandée comme première étape du processus de mise en œuvre de ces bonnes pratiques dans l’oléiculture» nous a-t-il déclaré.
Enfin, notons que toutes les huileries ont déjà entamé leur activité.