Le ministre du commerce se lance contre les intoxications alimentaires

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La saison estivale et les grandes chaleurs riment généralement avec la multiplication des cas d’intoxication alimentaire. Les chiffres communiqués annuellement donnent froid dans le dos, d’où la nécessité de redoubler d’efforts en termes de sensibilisation pour minimiser les dégâts.

Rien que pour le premier trimestre de l’année en cours, quelque 400 cas d’intoxication ont été recensés sur l’ensemble du territoire national, dont 44% (175 personnes) ont été enregistrés du fait de l’achat de produits exposés au soleil, 21% dans des fast-foods, 17% dans des événements familiaux, 9% lors des repas de famille et 7% dans des réfectoires de bases de vie. Le reste a été enregistré dans les cantines scolaires.

Pour prévenir et lutter contre ce problème de santé publique, le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a mis sur pied un programme de contrôle spécial pour la saison estivale, visant à garantir le respect des conditions d’hygiène des produits alimentaires de large consommation, a révélé le directeur général du contrôle économique et de la répression de la fraude (DGCERF) au ministère du Commerce, Mohamed Louhaidia.

Le programme en question vise à lutter contre les intoxications alimentaires collectives, les brigades de contrôle devant inspecter les différentes unités de production et les circuits de commercialisation, y compris les conditions d’étalage et de stockage, selon le même responsable, qui a insisté sur la «flexibilité» des opérations de contrôle, lesquelles sont adaptées aux spécificités de chaque période (occasions, fêtes religieuses et nationales…).

Ce programme prévoit l’intensification des opérations de contrôle des produits alimentaires sensibles et périssables, notamment les produits les plus consommés en été, pour ne citer que l’eau minérale, les jus, les fromages et les produits laitiers, a indiqué M. Louhaidia. Il a relevé, dans ce cadre, la mise en place du comité interministériel de préparation et de contrôle de la saison estivale ; un mécanisme piloté par le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, associant les différents départements ministériels concernés par le contrôle et la garantie de la sécurité des estivants au niveau des plages et des espaces réservés aux vacances d’été.

Les agents de contrôle participent également aux commissions de wilayas qui travaillent sous les directives des walis, en coordination avec les services de sûreté, et ce afin d’imposer le respect des conditions de transport des eaux minérales et des autres produits sensibles à la chaleur, et d’empêcher l’étalage de boissons et de produits alimentaires à l’extérieur des magasins

Soulignant que des sanctions sévères sont appliquées à l’encontre des contrevenants, M. Louhaidia a indiqué que ces commissions interviennent au niveau des routes, des commerces, des marchés ainsi que des unités de production et de distribution.

Le secteur du commerce, qui adopte depuis le début de l’année 2022 de nouvelles méthodes de travail en matière de contrôle, a réalisé un bilan positif en la matière, en ce sens que le nombre d’interventions a augmenté au cours des quatre premiers mois de 2022 à plus de 806 000 interventions. Un chiffre qui a été atteint l’an dernier au cours d’une période de six mois.

Le secteur continue aussi la coordination avec sept autres secteurs, à savoir les finances, la santé, l’industrie pharmaceutique, l’agriculture (vétérinaire et phytosanitaire), la pêche et l’industrie, et ce à travers des brigades de contrôle conjointes.

Les mesures prises dans le cadre de la prévention contre les risques d’intoxication alimentaire ont donné lieu à près de 80 000 interventions ayant abouti à l’enregistrement de plus de 7 000 infractions et à l’établissement de 6 700 procès-verbaux de poursuite judiciaire contre les commerçants contrevenants, selon M. Louhaidia. 

Ces interventions ciblent les fast-foods, les cafétérias, les crèmeries, les pâtisseries, les magasins d’alimentation générale, les laiteries, les magasins de gâteaux traditionnels et les boulangeries, ainsi que les espaces d’activités touristiques.

Par Lynda Louifi / jeune-independant

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