Le poste de DTN/FAF pas encore pourvu Gourcuff, à qui profite la rumeur ?

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Christian Gourcuff serait de retour aux affaires du football plusieurs années après avoir rangé ses carnets sous le pavillon du FC Nantes, et ce, après un crochet au Qatar. Le technicien français, ancien sélectionneur des Verts (juillet 2014-mai 2016), est en effet annoncé avec persistance comme le prochain directeur technique national de la FAF, poste vacant depuis le limogeage de M. Ameur Chafik par l’ancien président de la fédération Charafeddine Amara, en février dernier.


En huit mois, la FAF a «somnolé» oubliant tantôt son appel à candidature pour le recrutement d’un remplaçant à Ameur Chafik, mais aussi de confirmer l’intérim assuré par Tewfik Kourichi, sinon à faire appel à une «pointure» internationale qui s’occuperait d’un département qui tracerait la voie à suivre pour le développement du football en Algérie. C’est donc vers un «bricolage» déguisé que l’instance fédérale s’est dirigée. Il est vrai qu’entre Amara et Zefizef, la question ne semble pas avoir été abordée lors de la passation de consignes.

L’ex-manager général de la sélection A, qui a promis lors de sa campagne de remédier à ce problème, est plutôt préoccupé par le «protocolaire» au détriment du «terrain» qui voit les dossiers s’empiler dans son bureau à l’exemple du dernier épisode des académies fermées et des sélections de jeunes abandonnées. Zefizef qui a reconnu dès son intronisation que le «trésor FAF» est en souffrance commence à apprendre la difficulté à gérer une structure sans le soutien des pouvoirs publics ou bien de ses propres lieutenants choisis dans son bureau. Les premiers viennent d’actionner la réglementation portant sur l’interdiction du cumul et les derniers, à l’exemple de M. Bennacer (ex-président du NC Magra), qui doivent revoir leur choix et opter pour le poste «le plus stable possible».


De son côté, le DTN par intérim a des pouvoirs limités et semble même ces derniers temps acculé et obligé à jouer la défensive. Ses «répliques» sur les questions d’actualité, notamment la fermeture de l’Académie de Sidi-Bel-Abbès, l’avenir des sélections de jeunes et l’identification des écoles de football n’apportent que très peu de réponses au problème de fond, à savoir la stratégie à suivre pour relancer le développement du football.


D’où probablement cette idée de confier le dossier à quelqu’un, comme le Français Christian Gourcuff, qui saurait apporter sa touche et son expérience dans le domaine de la formation. Car, avant d’être un bon entraîneur, Gourcuff est quelqu’un qui agit comme un formateur. En réclamant du temps et de la patience pour que ces théories aboutissent comme il l’a fait avec succès lors de son long passage au FC Lorient. De là à faire de lui un DTN ? La tentation n’a jamais effleuré l’esprit du technicien breton, sinon il aurait accompli une grande aventure au Qatar où il pouvait bénéficier de l’aisance financière de la QFA et de l’Emirat dans son ensemble. Il ne pourrait, en fin de compte, s’agir que d’une rumeur à travers laquelle des têtes sont ciblées. Qui au juste ? Kourichi ? Belmadi ?


Le premier se dit off the record, qu’il ne s’agglutine pas au poste sinon il aurait fait la demande de confirmation sous Amara et même lorsque Zefizef lui a succédé. L’ancien directeur du pôle de développement au CRB sait que le métier est ingrat et n’aurait aucune objection à reprendre son bâton de pèlerin et aller ailleurs avec probablement de meilleurs avantages financiers.
Pour Djamel Belmadi, l’apport de Gourcuff, ou d’un autre, ne saurait justifier les inquiétudes de certains qui verraient dans l’intronisation du successeur de Coach Vahid une manière de montrer la porte de sortie à Belmadi. Cynisme quand tu nous tiens…


Il est certain, pour clore ce débat, que personne n’a interrogé Gourcuff sur ses intentions. Un Gourcuff qui suite à son limogeage de la barre technique de Nantes déclarait qu’il mettrait fin à sa carrière comme entraîneur. «Quoi qu’il arrive, Nantes sera mon dernier club», avait-il affirmé à la presse en décembre 2020 après la gifle reçue par les Canaris contre Strasbourg (0-4).


Dans sa profonde tristesse de quitter un monde où il a passé le plus clair de sa vie, il assènera une vérité qui annonçait son retrait définitif du circuit football. Pour lui, sa retraite «ce sera voir des personnes que je vois actuellement furtivement, mes amis et puis, après, consacrer un peu plus de temps à mes chiens. Des choses très simples de la vie, c’est pour ça que je suis en vrai décalage dans une société qui est à la recherche du profit. Je regrette d’avoir couru après le temps toute ma vie et de ne pas en avoir eu assez pour profiter des choses simples de la vie qui sont les plus remarquables. C’est une balade avec mes chiens dans la nature, un tour de vélo, profiter de la mer en Bretagne où je serai entre le Morbihan et le Finistère». Une confession qui mérite d’être soulignée pour quelqu’un qui n’avait alors que 65 ans. Aujourd’hui, d’autres vieillards sont en train d’écumer les bancs de touche et les bureaux des structures techniques…
M. B. 

MOHAMED BOUCHAMA / lesoirdalgerie

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