Marco Berti Palazzi, inspecteur général à la DG de l’énergie à l’UE : «Des perspectives prometteuses pour un partenariat stratégique avec l’Algérie»

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«Le partenariat stratégique entre l’Union européenne et l’Algérie a de très belles perspectives», a souligné Marco Berti Palazzi, inspecteur général à la direction générale de l’énergie à l’Union européenne. Il a fait savoir, en marge du forum d’affaires dont les travaux ont pris fin ce mercredi suite à des rencontres B2B, que l’UE envisage trois domaines d’actions communes.

«Tout d’abord des hydrocarbures, notamment du gaz naturel. Historiquement, l’Algérie est un fournisseur fiable de gaz de l’Union européenne. Cette relation de partenariat  est appelée à être développée davantage dans les prochaines années car nous  avons  besoin de diversifier nos approvisionnements en gaz surtout avec les changements au niveau géopolitique», a-t-il souligné. «Le second axe, a-t-il poursuivi, est l’énergie renouvelable, indiquant que l’Algérie a un potentiel extraordinaire pour devenir un  acteur majeur régional  et mondial aussi bien dans les énergies solaires que dans l’éolien. Il y a une abondance dans l’irradiation solaire et une disponibilité presque illimitée d’espace. Nous pouvons donc envisager qu’à l’avenir, l’Algérie va devenir un producteur et même un exportateur d’énergies propres sous forme d’électricité renouvelable mais aussi de produits dérivés».
Le troisième domaine de coopération possible  est l’hydrogène vert. A la question de savoir si l’Union européenne peut intervenir financièrement pour apporter son appui au programme des énergies renouvelables (ENR ) en Algérie, il a indiqué que «la commission européenne a des budgets importants pour financer la coopération avec des pays partenaires. Nous  avons un fonds européen pour le développement soutenable. Avec ce budget, nous pouvons faire des dons et financer des garanties. Ils sont deux instruments intégrés avec des prêts qui sont octroyés par des institutions financières européennes. Ce que nous pouvons faire avec ces dernières c’est de combiner notre budget pour faire un don par exemple, ce qui permet de réduire le coût du capital. C’est notre principale manière d’intervenir en appui aux pays comme l’Algérie dans le domaine de l’énergie. Nous avonsaussi des budgets plus limités pour faire de l’assistance technique et l’Algérie est déjà bénéficiaire de ce type de coopération. Nous sommes prêts à répondre à toute demande», a-t-il dit, précisant que cela dépendra aussi du fait que les institutions financières  européennes  soient opérationnelles dans le pays. «Je sais pour l’instant qu’il y a des règles un peu restrictives au niveau algérien,   mais je pense qu’il y a une réflexion en cours dans la mesure où les banques européennes peuvent être opérationnelles en Algérie. Ceci sera le canal qui nous permettra de canaliser et de faire parvenir notre appui financier», a-t-il ajouté.
W.O.H. / horizons

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