Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Brahim Boughali, a affirmé, ce lundi, que l’Algérie détenait « une stratégie claire » pour lutter contre les menaces sécuritaires en Afrique et s’opposera toujours contre toute forme de changements anticonstitutionnels.
« L’Algérie, qui a réussi, grâce à sa stabilité interne et son environnement démocratique, à jouer un rôle pionnier au niveau diplomatique, détient une stratégie claire face aux menaces sécuritaires en Afrique, notamment au niveau des pays du voisinage », a indiqué M. Boughali qui s’exprimait à l’ouverture d’une journée parlementaire sur « l’Algérie et l’Afrique: opportunités et défis ».
Cette stratégie « repose sur le principe de non-ingérence dans les affaires internes des pays, ainsi que sur l’esprit de coopération et d’échange d’expériences. L’Algérie dispose d’une expérience lui permettant de jouer un rôle axial », a poursuivi le président de l’APN.
Il a ajouté que « les réalisations de l’Armée nationale populaire (ANP) en matière de lutte contre le terrorisme, la criminalité et les fléaux, en tête desquels, la drogue, le commerce illégal et la contrebande, l’habilite à s’ériger en partenaire essentiel dans le continent qui souffre de crises, et essaie de résoudre ses questions en suspens ayant créé des foyers de tension et différentes crises, outre la question de décolonisation au Sahara Occidental ».
Selon M. Boughali, « l’Algérie a également une nouvelle vision pour accroitre son rôle efficace dans le continent africain », relevant que le pays était « conscient que la concurrence internationale a des répercussions géopolitiques et des retombées sur le continent ».
L’Algérie veille, dans ce cadre, à avoir une forte présence à même de renforcer la solidarité africaine, notamment à la lumière de sa volonté politique et de son armée forte, a-t-il ajouté. Relevant que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune « a affirmé à plusieurs reprises cette tendance », M. Boughali a assuré que « notre diplomatie active avait confirmé que l’Algérie disposait de capacités compétitives en Afrique ».
Soulignant que l’Algérie continuera à s’opposer contre toute forme de changements anticonstitutionnels, il a appelé à « traiter les causes profondes ayant conduit au retour de ce phénomène dangereux, déstabilisant, et qui sape tous les efforts de sécurité et de coopération ».
« Face à ce phénomène qui ouvre grandement la voie à l’ingérence dans les affaires africaines », M. Boughali a souligné que « la concurrence, voire l’acharnement sur l’Afrique et ses richesses, est de plus en plus rude vu les potentialités et les richesses que recèle le continent, et de par sa position géostratégique ».
« Il ne reste plus aux pays d’Afrique qu’à soutenir les mécanismes de l’UA pour endiguer les tentatives de militarisation du continent visant à l’entrainer vers l’inconnu, outre l’exacerbation des situations, politique et socio-économique (…) pour le laisser en proie au pillage, à la spoliation et à l’exploitation avec les retombées qui en découlent, et la recrudescence de fléaux dangereux, comme le terrorisme et les différentes formes de criminalité ».
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