Algérie – En mars 2015, l’ancien sélectionneur national, Christian Gourcuff, avait convoqué Nabil Fekir pour un stage qui devait se dérouler au Qatar. Milieu offensif prometteur évoluant à l’Olympique lyonnais, il choisit pour l’équipe de France déclinant la convocation algérienne.
Plus de sept ans plus tard, celui qui n’a plus porté le maillot des Bleus depuis près de deux ans revient sur cette décision qu’il qualifie de « très difficile » dans un entretien accordé au Guardian. « Mon père est arrivé en France l’année avant ma naissance ; ma mère est algérienne mais y est depuis plus longtemps. Chaque année ou presque, j’allais en Algérie. Je me sens Français et Algérien », commence-t-il par raconter.
Il explique, par la suite, la difficulté d’être binational. « Certaines personnes ne comprennent pas qu’on peut avoir la double nationalité, qu’on peut aimer deux pays à la fois, poursuit-il. C’était difficile pour moi. J’étais jeune. Beaucoup de gens demandent de choisir la France, beaucoup disent l’Algérie. Finalement, j’ai choisi la France mais ce furent des moments très, très durs. C’est la vie. Je ne regrette rien de ce que j’ai fait », ajoute-il.
Ce choix qu’il dit ne pas regretter a quand même déçu son propre père. « Il ne voulait pas cela », reconnaît-il.
Et de poursuivre, « C’est normal. Je comprends parfaitement cela. Il a toute sa famille là-bas, il a grandi là-bas. Toute sa vie est là-bas. Ça lui a fait un peu mal quand j’ai choisi la France. Mais c’est la vie : il y a des décisions, et c’était la mienne. Je prends mes responsabilités ».
Par Ennahar Online