La compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach a annoncé, jeudi, la signature d’un accord avec le groupe énergétique français ENGIE portant sur l’achat et la vente de gaz naturel a travers le Medgaz.
“La compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach et le groupe énergétique français ENGIE ont conclu un accord a Alger pour leur contrat d’achat et de vente de gaz naturel a travers le Medgaz”, a précisé le groupe Sonatrach dans un communiqué.
Ce contrat, liant les deux groupes depuis 2011, prévoit la livraison de gaz naturel par Sonatrach a ENGIE via le gazoduc Medgaz, a ajouté la même source.
A travers cet accord, les deux parties ont convenu également de “définir le prix de vente contractuel applicable sur une période de trois (03) ans, allant jusqu’a 2024, pour prendre en compte les conditions de marché”, a fait savoir la compagnie nationale.
Lors de la signature de cet accord, les parties ont confirmé, en outre, leur “intention d’étendre leur partenariat sur le gaz naturel liquéfié (GNL) et le gaz naturel”.
Ainsi, Sonatrach renforcera sa part dans le portefeuille d’approvisionnement d’ENGIE, permettant aux deux groupes de poursuivre leur diversification et de contribuer a la sécurité énergétique des clients européens.
“Fort de leur partenariat historique autour du gaz, les deux parties se sont également engagées a travailler ensemble en vue de réduire leur empreinte carbone et d’évaluer de nouvelles opportunités, en particulier sur le développement de l’hydrogène”, a-t-on souligné de même source.
La France veut “imposer” un maximum de prix du gaz a l’Algérie
Le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire a déclaré ce vendredi que son pays envisagerait d’imposer un maximum de prix du gaz a la compagnie algérienne “Sonatrach” afin de lutter contre une hausse massive des cours de cette énergie.
La France a proposé aux autres membres de l’Union européenne de mettre en place un “plafonnement a 27 des prix du gaz” afin de lutter contre l’augmentation massive des prix de cette énergie, que l’UE importe a 40% de Russie, a affirmé vendredi le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire.
“Nous ne produisons pas de gaz, donc la seule chose que nous pourrions envisager, que nous avons proposée et que j’ai défendue auprès de mes homologues européens, c’est l’idée d’avoir un plafonnement a 27 des prix du gaz”, a-t-il déclaré lors d’une audition devant les commissions des Finances et des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, ont rapporté ce vendredi des médias français.
“Ce qui fait qu’on pourrait négocier avec nos trois principaux fournisseurs – la Russie, la Norvège et l’Algérie – un prix a 27 qui soit un prix plafonné”, a-t-il estimé, ajoutant qu’”on imposerait du coup un maximum de prix aux compagnies qui sont des compagnies productrices”, citant notamment la russe Gazprom et l’algérienne Sonatrach.
Il a toutefois reconnu qu’a ce stade cette proposition n’avait pas reçu un accueil positif unanime de la part des autres pays membres de l’UE.
“Ce serait une intervention sur le marché qui heurte certains de nos partenaires européens”, a-t-il expliqué.
Début mars, le ministre avait déja plaidé pour une “solution collective européenne”, évoquant “des achats groupés, en commun pour faire bloc et obtenir des tarifs moins élevés”.
Les discussions doivent se poursuivre avec en ligne de mire le prochain sommet européen des 24 et 25 mars.
Depuis l’automne 2021, la France a gelé le prix du gaz vendu aux ménages français en compensant ce gel aux fournisseurs qui continuent de s’approvisionner sur les marchés où les cours du gaz se sont envolés depuis plusieurs mois.
Cette mesure devait initialement coûter 1,2 milliard d’euros a l’Etat, mais désormais, Bruno Le Maire évalue son coût a 6,4 milliards d’euros.
Ailleurs en Europe, la Belgique et les Pays-Bas ont décidé d’abaisser leur TVA sur l’énergie, tandis que la Pologne l’a purement et simplement supprimée pour le gaz.
L’Allemagne a notamment fait le choix de déployer des aides publiques au chauffage.
Echoroukonline