« J’étais un raciste, un facho au crâne rasé et maintenant j’aide les migrants » témoigne Romuald

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Mas Palomas beach, Gran Canaria. The police are guarding the 44 migrants of sub-Saharan origin who have just arrived by their own means at Mas Palomas beach, in Gran Canaria, aboard a cayuco. This beach, one of the main tourist attractions on the island, has become a common arrival point for boats.

Alors qu’il se déclare comme un ancien raciste et facho, Romuald, habitué aux ratonnades et manifestations anti-migrants, est devenu leur ami et leur allié et passe ses journées à les aider.

Romuald appartenait encore il y a peu à une association « anti-migrants » fréquentée par la sphère de l’extrême-droite. Il se décrit d’ailleurs lui-même comme un ancien « facho au crâne rasé ».

Mais aujourd’hui, les opinions de Romuald ont bien changé et désormais, c’est auprès de l’association Salam qu’il œuvre au quotidien pour venir en aide aux réfugiés et migrants.

Indigné par les violences policières dont sont régulièrement victimes les migrants, Romuald explique :

« Qu’on gère l’immigration, qu’on ferme les frontières, je suis pour, mais de là à gazer un mec parce qu’il n’est pas de la même couleur de peau, il y a tout un monde. »

Le parcours de Romuald est peu commun. Habitué des discours haineux et racistes, il s’est peu à peu éloigné du groupe nationaliste auquel il appartenait. Puis une amie, Patricia, l’a incité à se rendre à une maraude, puis à rejoindre l’association Salam dont il est aujourd’hui un des membres actifs.

Romuald regrette :

« Pour qu’un calaisien puisse gagner sa vie, il a intérêt à investir dans les barbelés ou les clôtures. Ici c’est grillagé dans tous les coins. »

D’ailleurs, son amie Patricia, est aussi une bénévole active lors des maraudes de l’association Salam. Elle regrette la haine que certains habitants de Calais ont à l’égard de ces réfugiés. Des critiques qu’elles trouvent illégitimes.

De son côté, Youssef, membre d’Utopia 56, une association venant en aide aux migrants de Calais, œuvre également pour leur venir en aide. Et il a fait les mêmes constatations de la difficulté des conditions d’un migrant en France : les dispersions, les gaz lacrymogènes et les violences policières. Il explique :

« On n’est pas équipés pour faire la guerre. Eux, ils ont des armes.

Par Emilie / Alnas

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