Un Nigérian battu à mort en Italie sous les yeux indifférents des passants

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L’homme a été battu à mort dans une rue commerçante très fréquentée, sous les yeux des passants qui ne sont pas intervenus. La scène a indigné tout le pays, jusqu’à la classe politique.

La vidéo choque l’Italie. Les images d’un vendeur à la sauvette nigérian battu à mort en pleine rue à Civitanova dans la région des Marches, dans l’ouest du pays, font grand bruit depuis vendredi, faisant même réagir la classe politique.

Selon la police, citée par les médias italiens, Alika Ogorchukwu, un Nigérian de 39 ans vendait des marchandises dans une rue commerçante lorsqu’il a été agressé par un homme de 32 ans. L’agresseur l’a poursuivi, jeté au sol, l’a battu avec sa béquille avant de lui voler son téléphone. La scène a été filmée mais personne n’est intervenu, même si des passants ont protesté. La vidéo, d’une durée de quatre minutes, a été diffusée sur les réseaux sociaux.

Selon les enquêteurs, Filippo Ferlazzo, arrêté et écroué pour homicide volontaire, n’aurait pas supporté l’insistance avec laquelle Alika demandait des pièces de monnaie. Son avocat précise qu’il est « atteint de troubles psychiques », écrit RFI. Selon l’agence Ansa, l’homme était sous la tutelle de sa mère. Depuis sa cellule, il a présenté ses excuses. Mais l’avocat de la famille de la victime a estimé qu’elles ne suffisaient pas. Filippo Ferlazzo devrait être présenté à un juge d’instruction ce lundi.

Plusieurs personnalités politiques ont également réagi, comme le chef du Parti Démocrate Enrico Letta : « Le meurtre d’Alika Ogorchukwu nous laisse consternés. C’est d’une férocité sans précédent dans une indifférence généralisée, a-t-il écrit sur Twitter. Il ne peut y avoir aucune justification. Il faut cesser de rester silencieux. Le dernier outrage à Alika serait de passer à autre chose et d’oublier. »

Même le chef du parti d’extrême droite La Ligue du Nord, Matteo Salvini s’est exprimé, envoyant son soutien à la famille et aux enfants de la victime avant de dénoncer « la violence de jour comme de nuit » : « La sécurité n’a pas de couleur, la sécurité doit redevenir un droit ».

Par Le Parisien

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