Le candidat d’extrême droite à l’élection présidentielle d’avril 2022 renchérit avec une nouvelle mesure radicale et propose la création d’un « ministère de la remigration » pour expulser « les étrangers dont on ne veut plus ».
Considérant comme nécessaire le rapatriement des « clandestins, délinquants, et criminels étrangers », le polémiste et candidat à l’élection présidentielle pour le parti Reconquête a promis qu’il créerait un « ministère de la remigration », lundi 21 mars sur M6. Il s’approprie ainsi une nouvelle revendication de l’extrême droite radicale.
M. Zemmour assure qu’il« fera repartir un million »d’étrangers en cinq ans, s’il est élu en avril prochain. Le candidat d’extrême droite refuse l’accusation de « radicalisation » qui lui est faite, et préfère parler de « détermination » dans la mise en œuvre de son projet.
Inspiré par la théorie complotiste du « grand remplacement », M. Zemmour propose aussi d’appliquer une politique d’ « immigration zéro ».
Il préconise également le rapatriement des « fichés S étrangers », quelques milliers de personnes, à savoir ceux classés sur un registre qui font l’objet d’une surveillance ou d’une attention particulière, connues des services de police et de renseignement pour des raisons de « sûreté de l’État ».
Cela concerne aussi bien des personnes impliquées dans le terrorisme que des militants anarchistes ou antinucléaires connus pour un activisme politique radical.
Or, il s’agit d’un outil qui n’indique pas la dangerosité d’un individu, mais bien qui aide à l’investigation, ainsi qu’à la collecte et la remontée d’informations. Selon le Sénat, près de 30 000 personnes sont concernées en France (chiffrage de 2018), dont plusieurs milliers seraient étrangers.
Par : Davide Basso / euractiv